– Bien sûr, je ne vais pas mentir en me prétendant éperdument amoureux de vous…Lady Emily est sidérée par la demande en mariage de Julian Belfry. Pas très romantique ! Au moins est-il honnête. Propriétaire d’un théâtre à la réputation sulfureuse, il souhaite gagner en respectabilité en l’épousant. En échange, elle pourra mener sa vie à sa guise. Pourquoi ne pas saisir cette chance d’échapper à l’emprise de ses parents ? Emily accepte. Mais quand elle goûte à la liberté, la plus convenable des femmes peut tout oser…
Je prends toujours autant de plaisir à lire un roman de la collection Regency chez J’ai lu, les titres proposés ne sont pas de tous de qualité égale mais dans l’ensemble, les romans de cette collection sont vraiment agréable à lire. J’avais beaucoup aimé les deux premiers romans de The Regency Vows de Martha Waters, à savoir Les caprices de lady Violet et Chamailleries amoureuses, et j’attendais beaucoup ce troisième opus car j’étais très curieuse de découvrir l’histoire d’Emily et de Julian. Emily me semblait être le personnage avec un caractère complètement effacé, elle n’est pas aidée par sa mère qui a une sérieuse tendance à l’étouffer, quant à Julian, il avait tout du personnage bellâtre, riche et sûre de lui… D’accord, sur le papier, la promesse n’est pas très alléchante, cela est même déjà vu et revu dans la romance historique. Mais, la plume fluide et moderne de Martha Waters apporte un vent de fraicheur bienvenu au genre.
Emily Turner ne pouvait imaginer décor plus romantique pour la moins romantique des demandes en mariage.
Le roman débute donc par le sacro saint mariage de convenance entre Emily et Julian, mariage qui permet à Emily de gagner sa liberté et à Julian, sa respectabilité, bref, c’est un contrat où toutes les parties sont gagnantes. Alors oui, Emily a été conditionnée dès son plus jeune âge pour une future épouse, elle doit savoir tenir la maison, elle conciliante et aimable. Sa rencontre avec Julian va l’aider à se libérer de ce carcan pour s’épanouir en temps qu’Emily. J’ai beaucoup aimé le personnage de Julian avec son côté canaille qui est loin d’être déplaisant tout en restant un homme d’affaire averti qui tient compte des conseils que peu lui donner Emily. Ce sont deux personnages complémentaires dont j’ai pris plaisir à suivre les évolutions tout au long du roman. Le fait que Martha Waters n’oublie pas les personnages des romans précédents est aussi un autre point fort, j’aime l’alchimie entre Violet, Diana et Emily, elles parlent librement quand elles sont ensembles.
— Cecil est un bébé, rétorqua Emily d’un ton protecteur.
[…]
— Cecil Lucifer Belzébuth est une plaie, déclara Julian en posant sa tasse.
Le récit en lui-même n’est pas réellement novateur, la force de ce troisième roman sont les différents personnages qu’ils soient principaux, secondaires ou poilus, gloire à Cecil Lucifer Belzébuth, le chaton démoniaque tout droit sorti des enfers 😹 Les dialogues entre Diana et Jeremy sont toujours un pur délice et j’avoue que la mère d’Emily m’a prodigieusement agacée par son comportement et ses réflexions déplacées… A l’opposée, j’ai beaucoup aimé la famille de Julian, même si le théâtre est au cours de quelques querelles, c’est surtout une fierté mal placée et un manque de communication qui manque à Julian et à sa famille. L’évolution positive des personnages suffit largement à ce roman, pas besoin d’une histoire alambiquée avec des rebondissements totalement inutile. C’est simple et réussi !
Un vrai plaisir lecture avec ce Regency, Martha Warters avec sa plume fluide offre un roman piquant, drôle et positif. J’espère que le 4ème tome sera bientôt disponible dans la langue de Molière 😀
Miss Biblio Addict !! 
Un héros canaille, un chat démoniaque, ce sont effectivement les ingrédients d’un bon moment !
Et je confirme, certains titres comme les vieux Mary Balogh sont dispensables, d’autres comme celui-ci sont très sympa. Il y a de tout comme dans toute collection ^^
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