Mémoires de la forêt – Tome 3 – L’esprit de l’hiver | Mickaël Brun-Arnaud & Sanoe

L’hiver et son manteau se sont posés sur la forêt. Les jours sont froids et les nuits sont longues, mais comme chaque année, les habitants de Bellécorce se réjouissent, à l’approche de la fête de Yule : les boutiques regorgent de jolies choses, les gourmandises se préparent, et beaucoup prennent la direction du Grand Nord pour assister aux aurores boréales.
C’est tout là-haut, dans les dangereuses vallées de Sombrehiver, que Pimprenelle et Séraphin Renard sont allés chercher un cadeau pour Bartholomé, leur fils à la santé fragile.
Mais ils ne reviennent pas le jour prévu….
Pour les retrouver, Bartholomé embarque avec son oncle Archibald sur l’Étoile de Bellécorce, un légendaire train à vapeur. Alors qu’à bord, les évènements étranges se succèdent, il fait la connaissance d’un mystérieux passager clandestin, qui pourrait bien détenir des informations cruciales pour leur enquête …

Ayant adoré Les souvenirs de Ferdinand Taupe et Les carnets de Cornelius Renard de Mickaël Brun-Arnaud, j’avais très hâte de découvrir le troisième et avant-dernier opus de la série Mémoires de la forêt. Une nouvelle fois, Mickaël Brun-Arnaud offre un roman jeunesse de très grande qualité autant du côté de l’écriture que du côté des thèmes abordés. J’ai été enchantée par l’ambiance hivernale qui se dégage du roman et les illustrations de Sanoe sont de toutes beauté et participent à l’immersion des lecteurs et des lectrices dans l’univers imaginé par l’auteur. Je pense que cet opus est devenu mon préféré de la série et c’est clairement un livre à lire en hiver, décembre étant le mois idéal pour le lire.

Le cœur est comme une horloge, il ne peut pas bien fonctionner si une contrariété est coincée dans ses rouages…

Dès les premières pages, j’ai été transportée dans cette atmosphère unique et magique créée par Mickaël Brun-Arnaud, et j’ai trouvé que l’hiver ajoutait une ambiance froide et mystérieuse qui n’était pas pour me déplaire. Je suis ravie que Bartholomé soit mis en avant dans ce roman, c’est un personnage que j’avais beaucoup apprécié dans Les carnets de Cornélius Renard, il me touche beaucoup avec une histoire familiale peu banale et une santé un peu défaillante au niveau de ses poumons. Avec Mickaël Brun-Arnaud, c’est toujours dans la sensibilité et la bienveillance, si j’aimais beaucoup Archibald, je crois que Bartholomé est devenu mon personnage préféré. Certaines intrigues présentent dans les tomes précédentes sont reprises dans L’esprit de l’hiver, ce qui donne des situations quelque peu cocasses. J’ai apprécié qu’il y ait un lien entre tous les tomes.

D’après mes calculs, si j’ajoute la valeur normale de ce cosinus au vecteur de transformation qui s’applique à la longitude – à moins que ça ne soit la latitude ? -, que je multiplie par trois à la largeur de la rivière et que je trace un cercle à l’aide de mon compas en partant de ce point… alors nous ne sommes plus qu’à quelques centaines de mètres de notre destination !

Si dans les tomes précédents, les aventures de notre renard libraire préféré étaient essentiellement pédestres, je suis ravie de le voir changer d’environnement en embarquement le lecteur sur l’Étoile de Bellécorce. Ce choix d’un voyage en train est une très bonne idée puisqu’elle donne un nouveau souffle et élargi l’univers déjà bien établi. J’ai apprécié les détails minutieux et le plan du train, j’avais l’impression d’avoir embarqué avec Archibald et Bartholomé. J’ai aussi beaucoup aimé les nouveaux lieux présentés au fil du voyage, couplé avec l’ambiance Yule, c’est littéralement dépaysant. L’univers est d’une telle richesse !!! Les thèmes abordés dans le livre sont toujours aussi forts, et c’est toujours d’une rare sensibilité… Du deuil à l’amitié en passant par l’entraide et la résilience, le roman m’a fait passé par une multitude de sentiments. Le roman pousse définitivement à la réflexion.

Le courage ne se mesure pas à la capacité à retenir ses larmes, mais plutôt à les laisser couler.

Mickaël Brun-Arnaud a conçu ce troisième roman comme un roman de l’Avent. Le livre comporte très exactement 25 chapitres, prologue et épilogue inclus. Il conseille donc de lire un chapitre par jour jusqu’à Noël, autant dire que j’ai lamentablement échoué 😅 Mais l’expérience doit être intéressante à faire et doit probablement apporter une nouvelle expérience de lecture.

Une nouvelle fois, Mickaël Brun-Arnaud livre un petit bijou de la littérature jeunesse. Tout en justesse et en délicatesse. Coup de cœur ❣❣❣ Et rendez-vous en 2024 pour, La saison des adieux, le dernier tome de la série.

⭐⭐⭐⭐⭐

Note : 5 sur 5.

La république du crâne – Vincent Brugeas

Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d’un vaisseau anglais. Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l’équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux. Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais.
Il s’en empare. Le navire semble abandonné, et pourtant, des esclaves noirs qui se sont mutinés se trouvent à bord. A leur tête, la reine Maryam. Rythmé par les réflexions d’Olivier dans son carnet de bord, ce récit confronte deux visions du monde : celle des pirates révoltés contre l’ordre établi et celle d’une reine régnant sans partage. Mais un ennemi commun pourrait bien donner naissance à une alliance…

Avec La République du Crâne, Vincent Brugeas propose une bande dessinée qui nous emmène dans l’univers fascinant de la piraterie du XVIII^ème siècle. Cela faisait un moment que cette bande dessinée me faisait de l’œil, je trouvais la couverture très chouette et intrigante. Et j’ai trouvé que c’était une lecture captivante qui plonge le lecteur dans les Bahamas de 1718, un monde de navires, de combats et d’idéaux. J’ai trouvé que le propos de la bande dessinée changeaient des clichés habituels associés aux pirates et cela fait du bien.

Mémoires de la forêt – Tome 2 – Les carnets de Cornélius Renard | Mickaël Brun-Arnaud & Sanoe

Les festivités d’automne débuteront bientôt à Bellécorce. La forêt prend des airs de fête et tout le monde s’y prépare. Mais, chez Archibald Renard, arrive soudain un visiteur qui risque bien de gâcher les réjouissances : Célestin Loup prétend, documents à l’appui, être le véritable propriétaire de la librairie, qui aurait appartenu à son grand-père.
Expulsé de ce lieu qui est toute sa vie, Archibald doit faire la vérité sur cette histoire. Accompagné de son neveu Bartholomé, il part en quête des carnets que son propre grand-père, Cornélius, désormais incapable de s’exprimer par lui-même, a confié à une mystérieuse société secrète. Et celle-ci semble déterminée à s’assurer que le renard est digne des souvenirs de son ancêtre…

Dans le monde de la lecture, il y a des livres qui vous séduisent, vous enseignent et vous emportent dans un voyage captivant. Le tome 1 de Mémoires de la forêt, les souvenirs de Ferdinand Taupe fait parti de ceux-là et j’attendais beaucoup du tome 2 de cette série signée Mickaël Brun-Arnaud. Et une fois de plus, ce fut une lecture absolument parfaite de la première à la dernière page. Un voyage initiatique où les liens familiaux sont explorés avec profondeur et justesse.

Tress de la mer Émeraude – Brandon Sanderson

Tress vit sur une petite île isolée au beau milieu d’un océan… de spores. Simple laveuse de vitres, elle partage néanmoins une belle complicité avec Charlie, le fils du duc, et est secrètement amoureuse de lui. Quand celui-ci disparaît, la jeune femme décide de partir à sa recherche. C’est le début d’un périple au bout du monde, où l’on retrouve tous les ingrédients qui font le sel des grandes aventures : des contrebandiers de la pire espèce, une sorcière malintentionnée, un redoutable dragon, des pirates sales et méchants (ou pas), et même un rat qui parle…

Avant de lire Tress de la mer émeraude, je ne connaissais Brandon Sanderson que de nom mais je savais que c’était un auteur de fantasy très prolifique. Et la génèse de ce roman a grandement titillé ma curiosité, puisqu’il a récolté pas loin de 42 millions de dollars, en financement participatif, pour les 4 romans secrets que comptera la série. Au moment où j’écris cette chronique, les deux romans suivants, Manuel de Survie du Sorcier Frugal dans l’Angleterre médiévale et Yumi et le peintre de cauchemars sont également disponibles. Et j’avoue que les titres et les résumés titillent également ma curiosité 😅 Dans Tress de la mer émeraude, Brandon Sanderson propose un univers foisonnant de bonnes idées et de personnages absurdes, attachants ou détestable.

Mémoires de la forêt – Tome 1 – Les souvenirs de Ferdinand Taupe – Mickaël Brun-Arnaud

Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.

Mémoires de la forêt est le premier roman de Mickaël Brun-Arnaud, ancien psychologue et lui-même libraire. Il livre ici un roman jeunesse passionnant et remarquable par les thèmes abordés et par la façon dont il aborde ces derniers. L’auteur a su trouver les mots pour décrire, à de jeunes lecteurs, la maladie d’Alzheimer et ses conséquences, c’est toujours juste et touchant. La bonne idée était de placer son intrigue dans un monde anthropomorphique, cela adoucit le propos et rend son histoire plus accessible pour les plus jeunes et les moins jeune.