Sixteen Kennedy Express – Aurélien Ducoudray & Bastien Quignon

1960, aux Etats-Unis, une petite ville « in the middle of nowhere » bordée par les champs de blé à perte de vue et seulement animée par le chantier de son futur rentre commercial en construction… Rob, 14 ans, le bras dans le plâtre et un oeil sur la jolie Sixteen, s’ennuie ferme, jusqu’au moment où entre en gare le train dans lequel est transportée la dépouille du sénateur Robert F Kennedy. tout juste assassiné…

Signée Aurélien Ducoudray et Bastien Quignon, Sixteen Kennedy Express est une bande dessinée qui plonge le lecteur au cœur des États-Unis des années 60. La bande dessinée était éditée aux éditions Sabarcane mais n’est actuellement plus commercialisée, ceci dit elle semble facilement trouvable sur le marché de l’occasion, personnellement je l’ai empruntée à la médiathèque. Je suis ressortie de cette lecture un peu mitigée comme si les auteurs ne faisait qu’effleurer certains thèmes. J’ai trouvé l’atmosphère un peu trop propice à l’ennui 😅

Le présentateur disait que son corps serait promené en train de New-York à Washington.

Il faut avouer aussi que le cadre de l’histoire ne fait pas vraiment rêver, un petite ville isolés entourés de champs de céréales à perte de vue. J’ai déjà vu plus enchanteur… Mais il y a un petit charme suranné qui n’est pas désagréable. Si le récit débute par un fait histoire, à savoir l’assassinat de Robert F Kennedy, il est important de souligner que Sixteen Kennedy Express n’est pas simplement un récit historique. Les auteurs proposent plutôt une immersion dans la vie de deux adolescents de quatorze ans qui cherchent à échapper à l’ennui de leur petite ville en explorant différents lieux et en enquêtant sur divers sujets. Les auteurs ont cherché à pousser le lecteur à réfléchir sur des questions sociales telles que le racisme et la tolérance, si l’intention est louable j’ai trouvé que la réflexion aurait pu être plus poussée. Pourtant, le contexte des années 60 dans une « Amérique profonde » qui est méfiante envers les étrangers était prometteur. J’ai néanmoins apprécié le contraste entre la naïveté et l’innocence des protagonistes qui est opposé aux préjugés, Rob et Sixteen montrent une belle évolution dans leur façon de penser.

Les illustrations sont déroutantes au départ, je ne m’attendais pas à cela avec une telle couverture. Si j’ai été un peu perturbée au départ, les tons sépias et l’aspect légèrement flou donnent l’impression de photographies d’époque donnant une petite touche de charme et de nostalgie appréciable. Dans l’ensemble, Sixteen Kennedy Express est une bande dessinée jeunesse qui ne démérite pas, son récit souffre de défauts et manque parfois de profondeur.

Note : 3 sur 5.

2 réflexions sur “Sixteen Kennedy Express – Aurélien Ducoudray & Bastien Quignon

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