Son espionne royale – Tome 2 – Le mystère bavarois | Rhys Bowen

Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l’espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d’Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l’étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre… Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.

J’avais particulièrement apprécié le premier tome de cette série signée Rhys Bowen, Son espionne royale mène l’enquête donnait le ton, un humour très british avec une héroïne poissarde ascendance maladroite option attachante. Je n’ai pas attendu très longtemps avant de me plonger dans la lecture du tome 2, j’avais très envie de retrouver l’ambiance du Londres des années 30 et surtout Georgie qui se donne beaucoup de mal pour être indépendante malgré son appartenance à la famille royale. Une nouvelle fois Rhys Bowen livre une histoire qui m’a fait passer un excellent moment lecture où elle mêle habilement éléments historiques et éléments romancés.

Par chance, la météo était de notre côté, pour une fois. La brève période ensoleillée avait cédé la place à un temps estival typiquement anglais, c’est-à-dire qu’il faisait frisquet et qu’il pleuvait des cordes.

Je suis ravie de retrouver Georgie et de suivre ses pérégrinations dans ce Londres en proie à la Grande Dépression. Malgré sa condition de parente totalement désargentée de la famille royale, Georgie continue de travailler en cachette pour subvenir tant bien que mal à ses besoins. J’aime beaucoup le personnage de Georgie, elle est pétillante, pleine d’humour, courageuse et quelque peu poissarde puisqu’elle se retrouve régulièrement face à des situations totalement ubuesques. Georgie a un sacré potentiel comique et l’autrice s’en amuse avec brio. Mais il faut reconnaître aussi que Georgie rencontre bien souvent de gros problèmes suite à une visite à Buckingham Palace et à une demande toute innocente de la Reine qui finit toujours par une catastrophe.

On gagne manifestement de l’argent lorsqu’on fait commerce d’armes. Il y a toujours une guerre quelque part.

J’avais trouvé que la mise en place était un peu longue dans le premier tome, là, c’est évidement plus rapide vu que les principaux protagonistes sont connus. La galerie des personnages secondaires est toujours aussi variée et c’est appréciables. J’ai trouvé l’intrigue plus poussée dans ce deuxième tome, Rhys Bowen a bien choisi l’époque pour faire évoluer son héroïne… Une époque d’instabilité économique et politique qui permet à l’autrice de bien ancrer son récit. De l’histoire d’amour en Wallis Simpson et le Prince de Galles, de la montée du nazisme et plus largement des extrêmes en Europe, mais aussi une espèce d’insouciance de la jeunesse britannique héritée des Années Folles. De facto, l’intrigue proposée par Rhys Bowen prend une tournure plus politique dans ce deuxième tome et j’ai vraiment aimé. J’ai trouvé le dénouement de l’intrigue surprenant, je ne m’attendais pas à cette évolution.

Une très chouette lecture, je prends toujours autant de plaisir à lire les aventures de Georgie et j’ai hâte de découvrir la suite.

Note : 4.5 sur 5.

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